Invité  & Shay
Are you killing me ?  

La journée se terminait, et j'avais vraiment envie de rentrer à la maison, malheureusement, il était déjà tard et j'avais vraiment une faim de loup. Décidée à manger rapidement, je m'arrêtais au subway du coin pour aller le plus vite possible. Mauvaise idée apparemment lorsque je vis la foule qui se tenait dans le fast-food. Je levais les yeux au ciel, entrant tout de même, ne voulant pas perdre plus de temps que cela. J'avais envie de retrouver Kia, Loulou et Sheera à la maison et ne pas passer des heures seule, à manger un sandwichs. Comme toute personne civilisée, j'attendis donc, tout en regardant les panneaux au dessus de moi pour savoir ce que je pouvais bien m'offrir. On arrivait à la fin du mois, et je n'avais plus beaucoup de liquide sur moi. D'ailleurs j'espérais en avoir... Je n'avais pas le temps de vérifier dans mon porte-monnaie, mon sac était le genre remplit à craquer de choses inutiles, comme une tétine de Sheera, de la crème pour bébé, et toutes les autres trucs pour bébé que j'avais oublié d'enlever hier soir. Etant donné que je n'avais pas envie de perdre ma place dans la file, je ne prenais donc pas le temps de m'avancer en sortant mon argent.

La vendeuse prit ma commande bien que je fus ce genre de nana qui lui hérissait les cheveux à ne pas avoir prévu son menu avant de passer. J'hésitais donc encore entre la salade et le maïs, avant de la voir lever les yeux au ciel, aussi je décidais d'ajouter quelques tomates. J'arrivais à la caisse quand elle me demanda les 11 dollars, j'osais enfin mettre mon nez dans mon sac. Pendant une minute, je cherchais mon porte-monnaie, tandis qu'elle jouait avec ses ongles pour faire du bruit ce qui me stressait encore plus. Derrière moi, on attendait, me demandant de me dépêcher parce qu'ils n'avaient pas que ça à faire. La pression montait en moi, comme si je devais stresser pour un casse-croute ! La vendeuse m'accorda un regard noir avec un « ça vient ? » ce qui me déplut fortement. Déjà c'était moi la cliente c'était moi, donc j'étais la reine, et deuxièmement, elle avait qu'à arrêter à faire du bruit avec ses ongles ça irait beaucoup mieux !

Furieuse je déposais un à un tout ce qui y avait dans mon sac, réglait mon miam, et remit tout dedans en claquant la porte. Non mais franchement, pas question que je revienne ici un samedi soir, qu'est ce que c'était énervant et frustrant de se faire huer.

J'allais enfin pouvoir rentrer chez moi après cette dure soirée quand je remarquais la voiture devant la mienne. Alors là non. Pas question qu'on foute ma soirée en l'air tout ça parce qu'un con avait envie de se ranger devant ma bagnole et qu'à cause de lui, je ne pouvais plus sortir ! Certainement pas ! Je posais mes affaires dans ma voiture, gardant mon sandwich parce que je mourrais de faim, et allait trouver la personne qui se trouvait à coté de la voiture, très énervée. « Elle est à vous ? Non parce que si vous ne l'aviez pas remarqué, vous bloquez ma route, j'en ai marre de cette journée pourrie et vous êtes le pompom qui fait explosé le vase ce qui m'énerve encore plus, si vous aviez la gentillesse de dégager votre grosse voiture vous seriez bien mignon ! » Bien sûr pendant ma tirade, je l'avais menacé de mon sandwich..

BY .TITANIUMWAY

Vous savez ce qu'est une mauvaise journée ? C'est quand la malchance vous colle où que vous soyez. Vous avez beau faire de votre mieux, tout va de travers et vous ne pouvez rien contre cela. Aujourd'hui c'était exactement ce que je vivais, et je n'avais qu'une seule hâte : que la journée se termine.

Tout d'abord, allez savoir pourquoi, mon réveil avait décidé de ne pas sonner ce matin. Pourtant j'avais bien pris soin de mettre l'alarme comme tous les soirs, mais non il n'avait tout simplement pas sonné. Je me demandais alors à quoi il pouvait bien servir puisqu'il ne faisait pas ce pour quoi il avait été fabriqué. Heureusement j'étais du genre lève tôt, j'aimais dormir pourtant mais la peur de ne pas me lever à temps me réveillait en permanence. Ainsi je me suis réveillé avec une petite demie heure de retard. Rien de tel pour me mettre de mauvaise humeur dès le matin ! Agacée je pensais même à porter plainte contre les fabricants de ce soit disant "radio-réveil" après tout j'étais avocate je devais mettre à profit mes compétences. Mais je n'avais ni le temps ni l'envie de dépenser de l'argent dans une chose pareille. C'était futile. Quelle idée stupide j'avais eu encore là ? Je n'avais pas le temps d'y penser davantage, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner me rappelant à l'ordre. C'était mon patron qui essayait de me joindre depuis déjà dix minutes. J'hésitais à répondre. À vrai dire je n'avais pas envie de recevoir les foudres de mon boss, je savais pertinemment que je n'étais pas à l'heure. Finalement je décrochais, m'excusant platement pour ce contre temps et mentant en disant que j'étais en route. Ni une, ni deux j'attrapais mon sac et me précipitais dehors. Tant pour le café je n'avais pas le temps d'en prendre un. Heureusement pour moi je n'habitais pas loin du cabinet d'avocat où je travaillais c'était probablement ma seule chance aujourd'hui. Il ne me fallut que cinq petites minutes pour arriver. Mais quand vous êtes nouvelle, surtout dans un cabinet assez réputé, arriver en retard ce n'est vraiment pas la chose à faire. Mon client m'attendait déjà depuis vingt bonnes minutes et croyez moi il n'était vraiment pas content -et je pouvais le comprendre. Je me suis excusée et me suis mise directement au travail histoire de rattraper le temps que nous avions perdu par ma faute. Mais apparemment cet incident n'était que le début d'un enchaînement de galères...

C'était probablement la pire journée que j'avais passé depuis que j'étais arrivée à Broome. Mon patron n'a pas hésité à venir me réprimander dès que mon client fut parti. Recevoir un avertissement aussi vite c'était vraiment pas bon signe, j'allais devoir travailler deux fois plus pour que toute cette histoire soit oubliée. J'avais toujours été très sérieuse dans mon travail, ce qui m'avait fait gravir rapidement les échelons, c'était pourquoi je détestais être en tord. J'avais ma fierté moi aussi, et celle ci en avait pris un coup aujourd'hui. Mais étant l'employée je me devais de me taire et de bosser. Néanmoins la malchance semblait ne pas vouloir me quitter. Durant l'après-midi mon ordinateur a planté alors que j'étais en train de rédiger un dossier important. Evidemment vous vous doutez que je n'avais rien enregistré, sinon ce ne serait pas drôle. J'ai dû donc tout reprendre depuis le début. Une bonne perte de temps dont je me serais passée. Puis j'ai voulu me prendre un café à la machine, mais le gobelet n'est pas tombé et le café s'est répandu de partout.  Heureusement je l'ai évité de peu, il n'empêche que je me suis récoltée la corvée de ménage, comme si c'était de ma faute ! Les machines avaient un truc contre moi aujourd'hui ou quoi ? Non mais sérieusement ? Jamais je n'avais eu à ce point les nerfs à vif. Je sentais que j'étais prête à exploser. Néanmoins je me devais contenir tant que j'étais au travail. Je n'avais pas envie de me faire remarquer un peu plus, j'avais déjà bien abusé aujourd'hui.

Fin de journée : ouf. J'avais l'impression que le temps s'était rallongé, histoire de me taquiner vous voyez le genre ? Les minutes étaient quasiment devenues des heures je vous jure ! Mais en me concentrant dans mes dossiers j'avais réussi à oublier un peu tout mes petits malheurs, et ce n'était pas rien croyez moi. Comme beaucoup d'avocats -je crois- mes journées ne se terminaient pas vraiment tôt, à vrai dire ça dépendant, mais j'avais eu tellement de boulot qu'aujourd'hui que je fus dehors vers 19h. Autant vous dire que j'étais crevée et que je n'avais tout simplement pas le courage d'aller faire les courses afin de manger ce soir. Puis j'avais vraiment la flemme de cuisiner aussi... J'étais une adepte des plats tout faits : c'est bon et ça prend pas de temps. Je vivais avec ma cousine mais elle était de sortie ce soir et m'avais prévenu qu'elle ne mangeait pas à la maison, en d'autres termes : débrouille toi Ciara. Mais aimant bien être seule, ça ne me dérangeais pas plus que ça. Il fallait donc que je me trouve quelque chose à manger. Je commençais à avoir faim et mon ventre faisaient des bruits vraiment... étranges. C'était comme si j'avais avalé un ogre et qu'il n'arrêtait pas de grogner vous voyez ? Sérieusement ça faisait presque peur.

Je décidais d'aller au Subway. C'était bon, pas cher et surtout pas très loin en voiture. Le choix parfait en somme. J'oubliais presque ma mauvaise journée. PRESQUE. Qui aurait cru qu'il serait si difficile de trouver une place ici ? Broome n'était pas une très grande ville, loin de là, alors pourquoi bon dieu n'y avait-il aucune place de libre ? Ayant vécu pas mal de temps à New York j'avais l'habitude de me déplacer à pieds, en taxi ou en prenant le métro, mais jamais oh grand jamais je n'utilisais ma voiture. C'était du suicide croyez moi ! A tous les coups j'allais finir coincée dans les embouteillages pendant plusieurs jours, je vous jure. Du coup j'étais loin d'être habituée à faire trois fois le tour de la rue pour trouver un endroit où se garer. C'était vraiment agaçant. Oh ! La chance me souriait-elle enfin ? Il y avait une place de libre. Enfin ce n'était pas vraiment une place vu que je bloquais la voiture derrière moi mais sincèrement ? Je n'en avais rien à faire. Je n'étais pas d'humeur à tourner encore histoire de trouver où me garer. Puis j'étais du genre égoïste. Si ça gênait les autres je m'en fichais. Le principal c'était moi. Que voulez-vous on se refait pas. Et je me disais qu'avec un peu de chance la personne ne serait pas de retour avant un petit moment. Loupé ! A peine fus-je sortie de la voiture qu'une hystérique se précipita sur moi. Non mais qu'est-ce qu'elle avait encore celle là ? Ma journée était assez pourrie comme ça pour qu'elle vienne m'enquiquiner ! Je n'écoutais qu'à moitié ce qu'elle disait, tout ça n'avait pas l'air très cohérent de toute façon. Puis qu'est-ce qu'elle avait à me menacer avec son.. son sandwich ? Sérieusement ? Elle croyait me faire peur avec son bout de pain ou quoi ? J'eus un petit rire, preuve de mon mépris. Elle ne savait pas à qui elle s'attaquait celle là, c'était certain. « Non mais ça va pas de parler aux gens comme ça ? Faut vous faire soyer ma pauvre ! J'en ai rien à faire de bloquer votre route, vous aviez qu'à pas vous mettre là voilà tout. Puis ça veut rien dire ce que vous dites vous le savez j'espère ? Je ne compte pas déplacer ma voiture pour vos beaux yeux, débrouillez vous. » répondis-je un petit sourire méprisant collé au visage. Elle avait réveillé la peste qui était en moi. J'étais du genre à pas me laisser marcher sur les pieds et ce même si j'étais en tord. Je détestais avoir tord en fait. Je partais du principe que j'avais toujours raison. Je m'éloignais légèrement avant de me retourner à nouveau vers la jeune femme. « Ah et si vous comptiez me faire peur avec votre sandwich c'est raté. »