Laissez moi vous raconter l'histoire d'un sportif en manque constant d'adrénaline et à la recherche du moindre petit défi. Laissez moi vous raconter mon histoire.


« Félicitations madame, c'est un très joli garçon ! » Voilà comment ma vie a commencé. Je suis bien d'accord avec vous, il s'agit d'un début de vie tout ce qu'il y a de plus banal. C'est bien pour cela que je ne vais pas m'attarder sur ce petit moment qui change la vie d'un couple aisé, la naissance.Vous savez au début tous les bébés se ressemblent, ils dorment, crient lorsqu'ils ont faim et bien souvent aux alentours de leur premier anniversaire ils commencent à parler et certains à marcher. Je fais partis de ces enfants qui dès leur dixième mois commencent à trotter. Je dis bien à trotter et non à marcher. Mes premiers pas se sont faits derrière un ballon de football sur l'immense terrain que possédaient mes parents. Je n'avais que dix mois et mes parents ignoraient encore l'enfer qu'ils allaient connaitre. Et oui, ils n'ont pas eu le bonheur d'avoir un garçon sage et timide. Nan, j'ai toujours été un enfant remuant et bavards. Mes premiers mots ont été « ballon » et « télé », de quoi ravir mes pauvres parents. A mes deux ans j'étais déjà un petit accro au sport. Je jouais au football avec mon paternel et faisais du vélo tous les matins avec ma mère. « Ace !! Descend ta tante est là. » Aille, ma tante c'est une personne que je n'aime pas vraiment. Tu vois, quand j'étais petit j'étais du genre aussi épais qu'une brindille et elle c'était tout le contraire. « Non, mais regardez-le, vous lui donnez à manger au moins ? » Et c'était comme ça à chacune de ses visites. Alors vous imaginez, elle venait toujours à l'heure du magazine des sports et à chaque fois je le ratais. Rien que ce petit détail suffisait à faire d'elle la pire des tantes qui puisse exister sur cette planète. Enfin bon par chance elle ne venait chez mes parents qu'une fois toutes les deux semaines. Enfin pour le petit garçon que j'étais c'était déjà ça de trop. Je vous épargne les trois années suivantes. En somme, pas de changement, toujours le sport et puis la famille. La vie a vraiment changé pour moi lorsque je suis allé pour la première fois à l'école de Broome. Pas l'école pour les bébés, celle où on fait la sieste, nan celle où on apprend à écrire son prénom, à compter et à lire. Dès mon premier jour de cours, j'ai compris que l'école c'était pas moi. Enfin c'était pas moi, je veux dire par là que je trouvais ça ennuyeux, j'avais plus l'impression de perdre mon temps. Au début mes parents pensaient que c'était normal, les enfants et l'école c'est rarement l'osmose vous savez. Bref, j'ai continué à aller à l'école et à m'ennuyer pendant les cours. Je savais déjà lire, compter et écrire avant tous les autres enfants de ma classe. Quand mes parents l'ont su, ils m'ont envoyé chez un médecin. « Madame Williams il faut se rendre à l'évidence, Ace a de très grandes capacités. » J'étais entre mes parents et pour tout vous dire j'essayais de comprendre ce qu'il voulait dire par là. « De très grandes capacités ? Vous voulez dire qu'il est surdoué ? » Mon esprit s'en est allé, les discussions de grands, j'ai beau tenter, je ne les comprends pas. En même temps je n'avais que huit ans à l'époque et très franchement la médecine et tout ça ne me bottais pas du tout.


Le temps a passé et les gens autour de moi ont changé. Quant à moi, tout est resté à l'identique. Mon goût pour le sport reste toujours le même. Grâce à mon père j'ai même pu découvrir des sports bien plus excitant. Non pas que le vélo et le football ne me convenaient pas, mais vous savez ouvrir le champ des possibles c'est toujours mieux et puis mon père ayant amassé toute une fortune dans sa vie, c'est tout de suite plus facile. A mes treize ans j'ai pu découvrir le saut en parachute. C'est sûr ça n'est pas quelque chose que l'on fait tous les jours, mais c'est vraiment génial. Et c'est aussi cette année là que j'ai commencé à faire de la moto cross. En fait pour être honnête, plus ça allait et plus je cherchait à ressentir un besoin en moi. Pas le genre de besoin auquel tu pense espère de cochon. Nan, un besoin d'adrénaline. Ok, c'est sûr au début c'était pas vraiment ça avec mes parents, un jour mon père m'a même balancé un truc du genre : « Tu te shootes à l'adrénaline, mais tu ne vas pas bien mon fils ! » En même temps faut bien avouer que c'est en partie de sa faute si je suis devenu un véritable accro au sport. J'ai baigné dedans des ma plus tendre enfance. Je vous rassure, mon père est juste un peu trop protecteur et il n'aime pas vraiment que je passe mon temps à me mettre en danger, juste pour m'amuser. Enfin bon que voulez-vous d'un côté je le comprends un peu mon paternel. Bref y a quand même plus important dans la vie. Vous vous souvenez du rendez-vous chez le médecin ? Bah figurez-vous que ma vie n'a pas changé à ce niveau là (l'école), j'ai toujours de très bonnes notes et ça a même le don d'agacer certains de mes petits camarades. Un matin avant d'aller en classe, ma voisine à l'école est même venue me voir. Elle était en petite robe rose « Ace, t'es un mutant ou un truc comme ça ? » C'était le lendemain d'une remise de devoir où j'ai encore eu un A+. Que voulez-vous je crois que je tiens ça de ma mère. Je peux vous dire une petite chose ? Quand mon amie de classe m'a balancé ça à la figure je n'ai même pas su quoi lui répondre. A treize ans, on ne sait pas vraiment ce qu'est la vie et on se pose pas mal de question et bien le soir en rentrant de l'école, j'ai regardé ma mère et je lui ai posé la même question et vous savez quoi ? Elle m'a répondu : « Mais non Ace, tu es juste un garçon exceptionnel, voilà tout. » Ma mère a toujours su me rassurer, je crois qu'après Léo (mon lion en peluche) c'est la deuxième personne qui m'apportait le plus de réconfort. Te moque pas toi derrière ton écran, ouais j'ai une peluche et alors, y a pas d'âge pour ça. Passons, y a plus important que de polémiquer sur un lion en peluche. Les années ont passé et j'ai développer un certain goût pour un tout nouveau sport, le surf. Sans rire, le surf c'est juste le pied. Si vous n'avez pas essayé, il est grand temps pour vous de vous y mettre. C'est simple une fois que j'ai touché la planche que mon père m'a acheté pour mes seize ans, je suis tombé sous le charme. Être au contact de la mer, sentir les vagues, c'est juste le pieds. J'ai cru qu'il n'y avait rien de mieux que le surf, mais il faut croire que je me suis totalement planté. Il y a beaucoup mieux que le surf, une bande...


Tout a commencé un jour d'été, il faisait beau et le vent soufflait. C'était le cocktail parfait pour aller surfer. J'ai sorti ma planche, prévenu mon père que je sortais et je suis allé rejoindre la plage. J'ai commencé à surfer, les vagues étaient bonnes, c'était génial, sauf que tout à foiré. Nan mais quand je dis foiré c'est foiré et propre quoi, je vous le fais pas dire. Je vous explique. Je surfais comme d'habitude et c'est là que je suis presque entré en collision avec un mec. Ouais, pas un requin ou un autre animal chelou, mais un gars. Au début j'étais hors de moi. Mais j'ai vite reconnu mes tords, il était en train de plongé et je n'ai pas fait assez attention. « Je suis désolé, je t'ai vu au dernier moment, j'espère que t'as rien ! » Bon il n'était pas vraiment ravi, mais il a accepté mes excuses. Pour montrer que j'étais vraiment désolé je lui ai payé un verre. Pour moi c'était vraiment le minimum et en même temps ça paraissait vraiment quelque chose de géant pour lui. Par la suite on s'est revu, on a discuté et on est sorti pour s'amuser. Et puis un jour alors qu'on surfait, il y a eu cette fille. Elle était sur sa planche et je ne sais pas, mais j'avais la vague impression qu'elle cherchait la compétition. Je ne me suis pas dégonflé et je lui ai proposé de "jouer" avec nous. Je dois bien dire que j'aurais mieux fait de m'abstenir parce qu'on s'est carrément fait laminer... Enfin nan, je ne regrette pas de l'avoir fait, parce que j'ai gagné une véritable amie. Enfin Riley c'est même plus qu'une amie pour moi, c'est comme une soeur. En même temps, elle est du genre à être joueuse et son côté fêtarde ne pouvait être que compatible avec moi. Alors sans aucune hésitation je peux vous dire, que Riley est une fille vraiment géniale. Enfin notre bande est vraiment géniale. Vous voyez, Riley c'est une soeur et Jude c'est un très bon ami. Mais une bande à trois c'était peut-être insuffisant. La bande s'est agrandie par la suite. Nous avons accueilli Cassandre et Olivia. C'est deux là sont de véritables perles rares. Depuis leur arrivée dans la bande les soirées sont pus animées, d'un côté il y a le bricoleur, celui que j'aime taquiner et de l'autre la rêveuse, celle que je veux à tout pris protéger. Enfin je suis bien content de les avoir dans ma vie. Sinon, il y a maintenant quatre ans que je suis à la fac, ouais c'est fou hein, j’étudie et le sport en plus comme c'est étonnant avouez-le. Les études c'est gonflant, mais mes facilités me permettent d'avoir pas mal de temps à consacrer à la bande et à la fête. Vous savez quoi ? Une famille on l'aime mais on ne la choisi pas. Une bande on la choisi et on l'aime, mais finalement une bande c'est un peu comme une seconde famille. Pour rien au monde je ne regrette d'avoir fait la connaissance de ces quatre petits fous. Les Pirates de Broome sont loin d'avoir dis leur dernier mot, vous pouvez en être certain.