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 Don't talk about me, okay ? ¤ Chelsea

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Eleana E. Sutherland

Eleana E. Sutherland

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Don't talk about me, okay ? ¤ Chelsea  Empty
MessageSujet: Don't talk about me, okay ? ¤ Chelsea    Don't talk about me, okay ? ¤ Chelsea  EmptySam 28 Sep - 1:48



Chelsea & Eleana



Le vent, l'écume, le bruit. J'aimais bien me balader sur la plage, particulièrement en fin d'après midi, alors que le soleil commençait à faiblir et à disparaître derrière l'immense étendue d'eau. Ce qui me plaisait le plus avec l'océan, c'était son coté imprévisible et sauvage, le fait que personne ne pouvait réellement l'apprivoiser. On ne choisissait pas l'océan, c'était l'océan qui nous choisissait. Je ne savais pas qui avait dit ça, mais il avait drôlement raison. Et j'étais toujours admirative devant les grands téméraires comme Riley qui défiaient l'océan à longueur de temps ! J'aurais aimé avoir leur courage ... Bref, tout ça pour dire que je me délectais à marcher sur le sable chaud, à sentir chacun des grains caressait ma peau avant que l'eau salée ne vienne les emporter vers le large. 

Chapeau sur la tête, lunette sur les yeux, on ne pouvait me reconnaître que grâce à Gigi, mon appareil photo, qui trônait autour de mon cou, comme un joyau de la couronne britannique. C'était complètement à l'improviste que j'avais décidé de fermer boutique et de partir me promener. A vrai dire, j'étais épuisée par le travail, et usée par les regards incessants et les murmures lamentables des langues de vipères de Broome, qui jouissaient de répéter que j'avais interné un asile pour dépression et début d'alcoolisme. Oh oui, c'était drôle hein, de prendre la pauvre petite Eleana pour cible ! Si une bonne partie des habitants n'avaient que faire de mon passé et se montraient très gentils envers moi, un petit groupe persistait à pourrir ma réputation pour leur simple bonheur ... Pff, je commençais à en avoir plus qu'assez, et je ne cherchais même plus à comprendre pourquoi chacun était comme ça, tout ce dont je me préoccupais était de botter le cul à la prochaine personne qui me regardait de travers. 
N'allait pas croire que je suis une mégère hein, mais Grandma avait raison finalement, si l'on commence à se laisser faire, on finit par se faire bouffer. Mais le problème, c'est que mon tempérament n'était pas du tout à tendance entreprenante, et je me contentais de disparaître quelques jours pour faire taire les médisances. Les psys me l'avaient bien dit, je souffrais d'un manque total de confiance en moi, et après tout, que pouvais-je bien y faire ? 

Blasée, je m'emparai de Gigi, et m'approchai du bord de l'eau où s'écrasaient les hautes vagues. Je fis quelques clichés, pas trop mal réussi, dans toute les positions possibles et imaginables, pour englober le plus large angle de vue. Il ne me resterait plus qu'à les retravailler une fois dans mon atelier, pour peut être un jour pouvoir les exposer aux cotés de celles de grands photographes. La dernière fois que mon père était venu à Broome, il m'avait conseillé de prendre les choses en main et de faire les démarches adéquates, et sans doute avait-il raison. Si je voulais un jour percer dans le milieu, devenir une artiste à part entière, il fallait bien que je me bouge un peu et que j'aille au devant de la vie. L'ennuie, là encore, c'est que je ne me sentais pas la force de me heurter à des murs, à des critiques sévères ... Non, je n'étais pas encore prête pour cela, trop fragile. Et puis, il fallait bien avouer que je me plaisais dans mon petit studio où je régnais en maître. 

Je pouffai, regardant une derrière fois le paysage et en respirant l'air frais marin, avant de rebrousser chemin jusqu'à ma voiture. Je marchais d'un pas nonchalant, les clés dans ma main, quand je l'aperçue de l'autre coté de la rue. Chelsea. Autant dire qu'on ne s'appréciait pas forcément en ce temps là. C'était la plus grande langue de vipère de la ville, et vous devinez sans doute, que je n'étais pas épargnée. Je la scrutai un instant, d'un oeil mauvais. On avait des comptes à se rendre, et je voulais remettre les points sur les i, mais me connaissant, j'allais me contenter de souffler avant d'entrer dans mon véhicule et de rentrer tranquillement chez moi. 

Et puis non ! J'avais décidé qu'il devait en être autrement. Que la gentille et douce petite Eleana ne devait plus se laisser faire, aussi, je traversais la route pour me poster face à la jeune femme. " Chelsea ? Je peux te voir deux minutes ? " Mon ton était froid, et ma question rhétorique. Loin de me douter que nous n'étions pas si dissemblables que ça, je m'apprêtais à régler plusieurs points qui me taraudaient. " Je vais faire court d'accord ? Mais que ce soit clair. Je ne veux plus entendre mon prénom sortir de ta bouche, compris ? Parce que sinon ma cocotte, je t'assure que ça va chauffer. " Je croisais les bras sur ma poitrine, le visage fermé. Je venais de me surprendre moi même. Jamais je ne me serais cru capable de parler de la sorte à la jeune femme. Et même si je m'attendais à un retour digne de ce nom, je me sentais fière, parce que pour une fois, je ne m'étais pas dérobée. 



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