Quand il faut y aller, faut y aller. Je suis né un 14 février dans l’hôpital principal de Dublin. Je suis venu au monde dans une famille de riches industriels Irlandais, je n'ai donc jamais eu à me plaindre dans la vie. Tout ce que je demandais, je l'avais dans l'instant qui suivait. Enfin, tout peut-être pas. je ne sais pas si c'est le fait d'être né le jour de la saint-valentin, mais je n'ai jamais réussi à trouver l'amour. A vrai dire l'amour, le vrai, me fait un peu peur. Mais ça j'en parlerais plus tard. Comme je vous le disais, j'ai vécu dans une famille aisée, naturellement je suis allé dans une école privée où j'ai reçu une des meilleures éducations qu'il soit. Je suis sorti du lycée avec le diplôme en poche. Les portes pour l'université m'étaient grandes ouvertes. Très proche de ma famille, j'ai voulu rester en Irlande pour mes études, mais mon père en a décidé autrement. J'ai donc du quitter le manoir de famille pour l'Angleterre. Mes parents voulaient le meilleur pour mi, j'ai donc suivi des cours à Oxford. Pendant mes années à l'université j'ai fréquenté plusieurs filles. Une seule d'entre elles avait réussi à entrer dans mon coeur. Malheureusement pour moi, elle n'était rien d'autre qu'une garce cherchant à se faire le plus de mec possible. Je n'étais donc qu'un nom de plus accroché à son tableau de chasse. Il m'a fallu du temps pour me remettre de cette mauvaise passe. J'ai donc trouvé dans mes études un moyen de penser à autre chose.
Avec le temps j'ai réussi à me sortir cette fille de la tête. De la tête c'est une chose, du coeur s'en est une autre. J'ai donc multiplié les aventures d'un soir pour essayer de trouver une fille avec qui je pourrais me sentir à l'aise. Non seulement je n'y suis pas parvenu, mais j'ai pris goût à ce que je considère aujourd'hui comme un sport pour moi: briser le pauvre petit coeur de la gente féminine. A défaut de pouvoir briser celui de celle qui m'a tant fait rêvé, je brise le coeur de chaque fille qui s'éprend de moi. Je n'ai jamais voulu en arriver là, mais une chose en entrainant une autre, j'y suis tombé à pieds joints. J'ai donc continué mes études, tout en brisant le coeur de jeunes femmes. Une fois mes études terminées, j'ai voulu trouvé du travail en Irlande. Je suis donc retourné chez mes parents. Ils m'ont accueilli les bras ouverts, fiers de voir que leur fils avaient réussi à maintenir le niveau social de son paternel. Mon père m'a donc proposé une place de choix dans son entreprise. Conscient de l'opportunité qu'elle m'offrait j'ai accepté la proposition. J'ai travaillé à peine un an avec mon père... Pour leur anniversaire de mariage, mes parents avaient décidé de partir à Rio en faisant une escale par Paris à leur retour. Je les ai quitté à l'aéroport de Dublin et je ne les ai plus jamais revu. L'avion dans lequel ils ont embarqué pour quitter Paris s'est écrasé dans la Manche. Aucun passager n'a survécu. Je n'avais que 23 ans et j'avais déjà tout perdu...
Étant le seul héritier, j'ai vendu la maison de mes parents et l'entreprise de mon père. Une nouvelle vie commençait pour moi. Cette vie je la voyais loin de cette maison, chargée en souvenir. J'ai pris des vacances en Australie, un pays qui m'étais jusque là totalement inconnu. J'ai appris à connaitre la culture du pays et j'ai surtout appris à aimer ce territoire. De retour à Dublin, j'ai pris tout ce qui me restait et j'ai quitté ma terre natale. Ma nouvelle vie devait commencer en Australie et plus particulièrement à Broome. J'ai longtemps entendu parlé des fermes perlières de la ville et j'y ai vu une belle opportunité. Ayant hérité de toute la fortune de mes parents, j'aurais pu vivre sans avoir à travailler, mais je savais que mon père n'aurait jamais voulu d'un feignant dans la famille. J'ai donc acheté une ferme perlière et ai ouvert ma propre entreprise. J'ai réussi à construire ma petite vie à Broome. Je suis ici depuis maintenant plus de trois ans. Mon entreprise est en plein essort, les profits sont colossaux et je mène la belle vie. Le tableau est parfait, je sais que mes parents seraient fier de voir leur fils diriger une entreprise dans un pays comme l'Australie.