De:   Puss-in-Boots@friendslikefamily.org
A:    Hellowsteeties@friendslikefamily.org
Objet:   Love the way you lie

Hello Sweety
Cela fait tellement longtemps que je ne t'ai pas envoyé de mail, ma vie a quelque peu basculé tu sais ... J'aimerai tellement que tu puisse me donner une date de retour. C'est difficile d'être sans toi. Comment pourrais-je vivre sans toi, mon jumeau. C'est étonnant d'avoir partagé la même vie et d'être, pourtant, si différent. Quand je te vois, quand j'entends tout ce que tu as fais, ces derniers mois, je me dis qu'il est étonnant que je ne sois pas comme toi. Aventurière, avoir ce gout de la découverte, cette envie de partager avec des inconnus. Oui, je sais, tu me dirais qu'il ne tiens qu'à moi de changer. Mais je pense que tu auras la surprise de ta vie à ton retour.

Mais je ne suis pas là pour parler de cela. A vrai dire, j'aimerai me confier avec toi sur ce passé que l'on a en commun. L'autre jour, je faisais du rangement dans mes albums photos et je suis retombé sur celle de notre naissance. Enfin, de notre séjour à la maternité. Et dire que maman ignorait qu'elle attendait des jumeaux. Tu as été sa petite surprise, c'est ce qu'elle disait souvent. Si tu savais comme elle me manque. Sa mort à été très dure pour moi, bien que cela ait été moins flagrant que pour toi. Tu été très proche d'elle ... Mais de la à partir à l'autre bout du monde, tu ne crois pas que c'est un peu extrême ?

Je suis aussi tombé sur une photo de notre entrée à l'école ... Nous étions si mignon dans nos petites tenues: toi en pantalon noir et petite chemise blanche et moi avec ma robe. Je crois que, mentalement, je suis restée la même qu'à l'époque. Toujours gentille et souriante, pas un mot plus haut que l'autre, être conciliante avec tout le monde. Faire en sorte que tout le monde soit toujours content, c'était à cause de maman ... Tu t'en souviens ? Elle disait toujours qu'il fallait qu'on soit agréable envers les autres, que jamais on aurait d'amis si on était de "vrais petits sauvages". Cette époque me manque et à la fois, je suis heureuse qu'elle soit loin. Tu sais, j'avais beau aimé maman presque autant que toi, je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis qu'elle nous a quitté. La pression, le devoir d'être parfaite en toute circonstance j'ai eut beaucoup de mal à le vivre. L'absence de papa, la pression sociale, je pense qu'elle voulait juste qu'on dise qu'elle était une bonne mère. Nous avons toujours été proche, quasi fusionnel mais j'avoue ne pas avoir compris les véritables raisons de ton départ.

Tu sais, les amies que j'avais m'ont beaucoup changé et sans toi, j'ai finis par devenir celle que j'aurai dut être. A vrai dire, ne plus avoir Son regard sur moi m'a beaucoup aidé et j'espère que tu ne m'en voudra pas d'être devenue cette femme si différente de la Lexie que tu as toujours connu.
Fini la jolie Lexie, celle qui était calme et douce, bien sur, je ne suis pas, radicalement, devenue une autre. J'ai juste décidé de prendre ma vie en main suite à plusieurs ... Changements. J'ai commencé à sortir avec des amies, à boire, à rencontrer des hommes. Tu sais, beaucoup de gens s'étonnaient que je ne sois toujours pas en couple. Toi le premier. Et bien sache ceci: j'ai plus ou moins trouvé quelqu'un.

Un soir, alors qu'on sortait avec des amies, j'ai rencontré quelqu'un. Un homme, dans un bar. Je crois qu'elles avaient fait un pari. Mais après plusieurs verres, je ne répondais de rien et mon gout, découvert, pour le challenge, m'a poussé à répondre à une sorte de défi. L'une des filles connaissait ce garçon, elle savait qu'il n'était pas du genre à dire non à une fille pourvue qu'elle soit un peu mignonne. Et celle ci m'a dit que je ne serai jamais capable d'aller me faire offrir un verre. Le résultat ? Et bien, je te passerai les dessins. Les jeux d'alcool, sa façon à la fois ouverte et si particulière de me draguer ... Quand je me suis réveillée le lendemain, je savais que je n'avais rien à faire ici. Je me doutais, après la discussion que j'avais eut avec lui, qu'il ne me ferait pas de longs discours, pas de déclaration, ... Je ne voulais pas avoir le coeur brisé, j'ai ramassé mes affaires et je suis partie. Avant même qu'il ne se réveille. Je sais, cela ne me ressemblait pas, mais j'avais un mélange de honte, de culpabilité et de joie. Et je ne voulais pas que cette dernière ne soit effacée par une honte plus grande encore.

Fière d'avoir sut être quelqu'un comme les autres pendant une soirée, j'ai parlé avec mes amies et elles m'ont à nouveau invité dans ce bar. Histoire de fêter un nouveau départ ...
L'ambiance était au rendez-vous, et lui aussi ... Et cela à recommencer. Je me suis à nouveau réveillé chez lui après une soirée d'ivresse et de luxure. Mais jamais je n'osa rester le marin. Pendant des semaines je suis restée dans cette situation, je me rendais dans ce bar, je le laissais m'approcher, je me laissais draguer. Et je finissais toujours entre ces draps. Et puis j'ai eut mon diplôme, et je suis rentrée à la maison, à Sidney. Enfin, notre nouvelle maison, sans maman. Juste papa et sa soeur. J'ai cherché du boulot, mais je ne suis tombé que sur un poste de bibliothécaire dans une petite maison d'un quartier aisé. J'ai refais ma vie, trouver d'autres amis, et j'ai continuer de faire la fête comme avant. En moins débridé, certes ...

Jusqu'à ce jour où je suis retournée dans cet appartement. Cela faisait pourtant 6 mois que j'étais partie et je continuais toujours de pensé à ces nuits que j'ai passé avec lui. Tu dois me trouver un peu masochiste, tu en as peut être même rien à faire. Et pourtant ... Je sais que ta curiosité te pousse à vouloir savoir. Il n'y a pas de racontage de vie entre nous, il n'y en a jamais eut n'est-ce pas ?
Et bien, j'y suis retournée, il n'a pas ouvert, c'est face à l'un de ses amis que je me suis retrouvée. Je ne suis pas très fan des inconnus alors, c'est mal-à-l'aise que j'ai demandé à parler à Peter. Après quelques insistances et le fait que mon état était plus que remarquable, il finit par appeler Peter. Six mois et il était toujours aussi beau. Avec ses cheveux noirs et son air négligé, il me donnait encore des frissons. Tu sais ce que c'est toi ? De voir quelqu'un et que, sans qu'il ne dise un mot, tu ressens un tumulte d'émotion incroyable ? Et bien en cet instant j'étais partagée entre l'envie de m'enfuir et celle de lui sauter dans les bras. Et que dire, après tout ce chemin que j'avais fais depuis Sidney ? La nouvelle que j'avais à lui apprendre aurait bouleverser n'importe qui ...
Alors les mots sont sortis tous seuls ...



" Je suis désolée Peter. Je suis enceinte."



C'était dur. C'était tranchant, net, clair, sans commentaire. Mais je savais qu'enrober la nouvelle n'aurait pas aider à la faire passer. Pas comme avec toi. Alors voilà, je suis désolée d'avoir trahis notre serment d'enfance: on devait toujours tout se dire en premier. Mais avec ton départ pour l'Angleterre, je ne savais pas comment te le dire. Comme si notre complicité avait prit le même avion que toi. Je suis enceinte. J'attends un bébé, et j'en suis déjà à mon sixième mois. Quand je m'en suis rendue compte, il était déjà trop tard: je n'avais pas remarqué mon retard, ni même la nausée, trop bouleversé par ce qui se passait dans ma vie. Quand je l'ai appris, c'était suite à une prise de poids importante et le fait que je supportais de moins en moins les odeurs. J'ai mis deux mois à me décider à aller voir Peter. Papa était furieux, il disait que maman aurait honte de moi. Alors entre honte et culpabilité, je ne savais que faire. C'était un message sur un réseau social qui m'a fait me décider: La vie est trop courte ... Ce bébé viendrait au monde quoi que je décide. Et il ne tenait pas qu'a moi de savoir ce que cet enfant deviendrait. Je me devais d'avertir Peter de sa paternité. Je devais lui dire qu'il aurait bientôt un enfant.

Et avec bien du retard, je me devais de te dire que dans 3 mois ... Tu seras tonton.