OMG, I see a ghost... Do I drink so much?

En quelques jours ma vie était devenue dès plus compliquée. Ca y'est, j'avais enfin dit à Emily que j voulais divorcer mais elle ne l'entendait pas de cette oreille et la connaissant, elle allait sans doute me pourrir la vie. Elle détestait perdre ou qu'on lui tienne tête, j'avais provoqué les deux choses et du coup je savais que l'Enfer ne serait pas loin. Il fallait avant tout que je protège Ophélia et le bébé. Emily pouvait être vraiment méchante quand elle s'y mettait et il fallait que je fasse attention à mes arrières. Ne voulant pas rentrer chez moi de suite, j'avais passé l'après-midi à gambader autour de la ville, puis j'avais diné au restaurant chinois, seul, Jaimie m'avait servi et au vue de mon visage elle savait pertinemment que je n'étais pas d'humeur à plaisanter ou à parler. J'avais mangé de délicieux nems chinois avec des pâtes sautées. J'avais envoyé un message à Jordan, voir si elle voulait sortir ce soir, mais elle me répondit qu'elle avait autre chose à faire de plus important. Du coup j'allais passer ma soirée seul. Cela ne me ferait pas de mal, je pourrais faire le point. J'entrais dans un bar, il était un peu plus de vingt heures. Je me commandais une bière avant de m'installer près de la vitrine. J'aimais bien regarder passer les gens. Il faisait beau et beaucoup de jeunes étaient dehors. Je donnerai tout à cet instant précis pour retrouver un semblant de mon adolescence ou de mon enfance, là où tout était plus simple. Pas de mariage, pas de dispute, pas de grossesse non voulue, pas de décès, pas de problème. Tout était plus simple quand on était gosse, on tapait dans une balle et on était heureux. Je soupirais, buvant ma bière. J'en pris une deuxième puis une troisième. Je ne voulais pas me bourrer la gueule pour rentrer car je supporterai encore moins les mots d'Emily. Je me posais même la question si j'allais finalement rentrer chez moi. Je savais qu'Ophélia me laisserait toujours la porte ouverte mais j'aurai l'impression d'abuser. Au pire, je pourrais passer la nuit chez mes parents, mon père me ferait sans doute la morale mais je savais que ma chambre n'avait pas changé depuis que j'étais parti. Je réfléchissais, fixant la bouteille de bière que je tenais dans la main. J'avais bien remarqué que quelqu'un s'était assis en face de moi, mais je n'avais pas relevé la tête. Pourtant au bout de moment, je leva les yeux et ce que je vis en face de moi, provoqua un frisson glacial dans mon dos et un sursaut. C'était un visage bien familier, un visage que l'on avait enterré il y a un an et demi. Etait-ce les trois bières qui me montaient à la tête ? « J'ai du vraiment boire plus que ce que je ne pensais pour voir des fantômes. » Je fixais toujours mon meilleur ami avant de tendre le bas pour le toucher au niveau de l'épaule voir si mon bras allait passer à travers. Non. J'eus un geste de recul. « Okay okay. J'ai merdé en ce moment, mais ce n'est pas la peine de venir me hanter. Là je flippe. » Et c'était vrai, j'avais toujours eu horreur des histoires de paranormal donc un fantôme devant moi, c'était pire qu'un cauchemar.

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Je pense que si j'avais pu j'aurai pris mes jambes à mon cou et je serai parti en courant de peur de me faire hanter à vie. Bon, ce n'était pas un méchant fantôme puisque c'était le spectre de mon meilleur ami. Comme par précaution, j'avais touché son épaule pour voir si mon doigt allait passer à travers. Quand je sentis le corps, j'eus un mouvement de recul. C'était trop bizarre. Cela relevait du paranormal je ne voyais pas autre chose. Etais-je le seul à le voir ? J'aurai bien demandé à quelqu'un de me dire s'il voyait la personne en face de moi mais sans doute aurait-il appelé l'asile en disant que j'étais fou car soit il n'y avait rien, soit il y avait vraiment quelqu'un. Dans les deux cas, j'aurai été pris pour un fou. Je continuais à le fixer, j'étais même sur le point de me donner une gifle pour voir si je ne rêvais pas. En tout cas c'était sûr, je ne boirais plus d'une bière à présent. Il me demandait s'il croyait vraiment que je pensais que ma main allait le traverser. « Dans les films d'habitude, ça traverse. » A croire qu'ils faisaient vraiment dans les effets spéciaux car moi ça ne marchait pas. Je sentais un corps à la place et c'était carrément déroutant. Je n'aimais pas tout ce qui touchait aux histoires de fantômes, alors quand il me disait que oui il était un fantôme et qu'il venait pour me hanter, je palis un peu plus. Devant Ophélia je faisais le fier pour les films d'horreurs mais en vérité je prenais grandement sur moi pour ne pas paraître une poule mouillée. Dans ce bar, à cet instant précis, je n'étais pas du tout à laisse et quand il fit ''Bouh'' d'un coup, j'eus un grand moment de recul. Heureusement que j'étais sur une banquette sinon je serai tombé en arrière. « Arrête ! C'est vraiment pas drôle ! » Je sermonnais un fantôme... J'étais devenu fou ou complétement éméché. Je gardais ma bière dans la main comme si ça pouvait me reconnecter au monde réel. Il était venu là pour me faire la morale ? Okay je m'étais pas spécialement bien comporté depuis son décès mais quand même c'était un comportement vicieux. Ce que j'entendis me déroutait encore plus. J'étais carrément paumée. J'étais en train de rêver. Oui, c'était surement ça. « Attends, répète moi ça ? » Demandais-je en le regardant. J'étais perdu, carrément perdu. Si j'appelais Jaimie elle me dirait que j'étais probablement fatigué avec tous mes problèmes et que je rêvais éveillé. Si j'appelais Ophélia, elle me dirait la même chose. Si j'appelais mes parents ils me diraient que se droguer n'était pas la solution. Je tendais mon bras à Charlie. « Pince-moi, si je ressens une douleur je vais te croire, sinon je vais vraiment arrêter de boire car je suis en train de rêver debout, je dois avoir des hallucinations. » On avait toujours fais ça depuis que l'on était gosse, quand on pensait voir quelque chose d'irréel on se pinçait pour voir si on rêvait ou non.

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C'était décidé, à présent je me mettrais soit au jus d'orange soit à un soda quand je sortirai. L'alcool n'était décidément pas pour moi. Je me posais des questions sur le paranormal et j'observais toujours mon soit-disant fantôme. Spectre qui ne semblait ne pas en être un finalement. Ma main ne l'avait pas traversé et je commençais à croire qu'il se tenait vraiment devant moi. Or, n'était-il pas porté comme décédé ? Je me rappelais toujours de la douleur que j'avais ressenti à mon réveil quand mes parents d'un signe de tête m'avait dit que Charlie n'avait pas survécu. L'embuscade était centrée sur eux, et même si elle avait atteint les villages voisins, dont un où j'étais, il était incroyable de survivre à un flot de cendres, de feu et de poussières. Charlie me précisait même que l'on était en pleine réalité mais j'avais bien du mal à le croire. Cela me rappelait une conversation que j'avais eu avec Jaimie quelques jours auparavant quand elle me disait qu'elle voyait son mari en rêve qu'il était vivant quelque part et qu'il lui demandait de l'aider. J'eus un nouveau frisson dans le dos, c'était comme prémonitoire son rêve finalement. Il se passait trop de choses bizarre dans le monde pour que ds fois on ait l'impression d'être dans la réalité. Charlie trouvait ça drôle, que ma tête était à mourir de rire. « Ah oui c'est sûr, c'est super drôle de voir des spectres. » si je disais ça à Ophélia elle me dirait que j'ai de la fièvre ou que j'avais des hallucinations. Je pense que je tairai pour le moment cette rencontre pour ne pas que l'on me prenne pour un fou. Je lui avais demandé de répéter, mais il avait compris que j'avais compris la situation et que ce n'était pas la peine de répéter. En effet, c'était comme pour me rassurer, mais enfin de compte j'avais les yeux bien grands ouverts, et ce que je voyais ce n'était que la réalité. Voulant être sûr à cent pour cent, je lui tendis mon bras pour qu'il le pince. Ca avait toujours été un truc entre nous et quand je sentis une douleur au niveau de ma peau, j'avais tout un mélange d'émotions qui me traversaient : joie, euphorie, colère, perte. « Okay, t'es pas un fantôme. Ouf je suis un peu rassuré, tu sais que j'aime pas ce genre d'histoire et je croyais vraiment que tu allais venir me hanter. » Je soupirais, soulagé. Je n'arrivais toujours pas à croire que je parlais à mon meilleur ami. J'étais heureux, tellement heureux que je voulais d'un côté sauter sur lui pour le prendre dans mes bras. Ca aurait été un peu excessif. « Comment c'est possible ? » Je le regardais droit dans les yeux. « Je veux dire, cette embuscade, elle était centrée sur vous, et moi qui était dans un village à côté j'ai failli en mourir, alors... comment ? » Je me rendis compte d'un point important à l'instant. « Jaimie le sait ? »

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Je n'arrivais pas à croire que devant moi se tenait Charlie. Mon Charlie. Celui avec qui j'avais passé toute ma vie depuis que l'on était gosse. On était voisins et on était devenu les meilleurs amis du monde. Ophélia nous avait rejoint peu de temps après et on avait passé toute notre jeunesse ensemble. Je respirais de nouveau. Comme si depuis sa mort j'avais eu la tête sous l'eau, que j'étais perdu et que l'eau noyait petit à petit mon cerveau, car il fallait le dire : depuis un an et demi j'avais une perte de repère constante. Je me réveillais petit à petit, comme si la brume devant mes yeux se dissipaient. « Je suis à deux doigts de sauter dans tes bras, mais je me dis que ce serait peut-être excessif. Je suis tellement heureux que je voudrais en pleurer. » Fis-je avec la voix pleine d'émotions. J'avais vraiment cru que je ne le reverrais jamais. On s'était vu la dernière fois avant l'embuscade, lui militaire et moi reporter. Mon cœur alors empli de douleur laissait place à une certaine douceur. J'étais tellement heureux de pouvoir à nouveau compter sur lui et qu'il soit de nouveau parmi nous. Il me souligna bien le fait que les films d'horreur et moi on faisait deux. Oui, je ne l'avais pas oublié. Halloween pour moi était la pire fête au monde, se déguiser en monstres pour faire peur aux autres je n'avais jamais trouvé ça drôle. « Tu te rappelles à Halloween, quand on avait dix ans ? Je t'avais tapé dessus car tu m'avais fais trop peur avec ton déguisement. » Déclarais-je en riant légèrement. Les souvenirs qui faisaient chauds au cœur comme ceux-là étaient vraiment précieux. En tout cas je ne pus garder mon impatience longtemps, je voulais savoir comment il s'en était tiré car il y avait eu tellement de morts lors de cette embuscade, plus de la moitié si mes souvenirs étaient bons. « Mais tu étais où tout ce temps ? » Au moins je voulais savoir ça, car un an et demi c'était quand même long. Je lui avais demandé par la suite si Jaimie était au courant, il me disait que non qu'il avait la trouille. « Bizarrement ça a toujours été la personne dont tu avais peur. Je me rappellerai quand tu voulais la demander le mariage, la trouille que tu avais ce jour-là ! » Je souris légèrement. « Ne lui dis pas que je t'ai dis ça, sinon elle va me tuer, mine de rien ta femme est effrayante par moment. » Je grimaçais légèrement avant de faire signe à la serveuse de venir nous. « Je t'offre un verre ? Ce genre d'habitude ne se perd pas ! »

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C'était la même joie que je ressentais quand, durant notre enfance, il rentrait de vacances ou que je rentrais moi-même de vacances. La joie de se retrouver. Ce pendant, cette joie était décuplée. J'étais tout simplement euphorique à l'idée de retrouver mon meilleur ami et je lui en fis part. Il me dit qu'en effet mon comportement pourrait paraître excessif et il me dit qu'une bonne poignée de main serait très bien. Je souris, lui tendant ma main. « Faisons ça alors ! » J'étais sur mon petit nuage, j'oubliais tous mes problèmes. Rien n'aurait pu entacher le bonheur que j'étais en train de vivre à l'heure actuelle. Il me confia qu'il était content de nous revoir tous et je souris. C'est vrai que ça devait lui faire du bien, mais il n'était passé que par moi pour le moment. Les autres ne savaient toujours rien et la nouvelle ferait sans doute l'effet d'une bombe dans toute la ville. Toute cette histoire de fantôme était mise de côté et fort heureusement. Je n'en aurai pas dormi de la nuit sinon et tout le monde m'aurait pris pour un fou. Il me confia que c'était vrai que j'avais toujours eu la trouille et que pourtant je m'étais toujours montré courageux devant Ophélia. Ca c'était pour une autre raison, mais j'avouais que certaines nuits après j'avais pas fermé l'oeil. « Si c'était pour qu'elle me croit une poule mouillée, oui je préférais surmonter mes peurs. » Je roulais des yeux en regardant un peu ailleurs. Je me demandais même où j'avais puisé tout ce courage pour affronter mes peurs, à croire que l'amour donnait vraiment des ailes. On revenait sur l'embuscade qui normalement lui avait couté la vie et avait failli couté la mienne en plus. Il me confia alors qu'il s'était caché car le danger rodait encore, j'hochais la tête par l'affirmatif. Je me doutais bien, ça avait été assez violent. « Tu dois avoir un ange gardien pour avoir survécu à un truc pareil ! » J'étais assez époustouflé. Au moins, je n'avais finalement pas perdu mon meilleur ami et c'était déjà ça. Je venais de lui parler de Jaimie, lui rappelant le jour où il l'avait demandé en mariage où ça avait été un jour de stresse immense. Je riais légèrement et il me posa une question. Si Jaimie avait trouvé quelqu'un. J'hochais négativement la tête. « Non. Elle a trop souffert quand tu...enfin tu sais. Elle a préféré se consacrer à Timéo et c'est tout. D'un côté je faisais un peu chien de garde. » Je riais un peu. C'est vrai que j'étais devenu très protecteur avec elle, comme si c'était un devoir finalement. Je passais nos commandes à la serveuse, prenant pour moi une boisson sans alcool. Je crois que j'avais fini de boire pour ce soir et il me demandait alors des nouvelles de tout le monde et je savais que j'allais devoir passer à la casserole sur ce coup. « Euh.... comment dire... ah ah... » Je ne savais pas comment me dépatouiller de cette situation. « En fait, quand je suis sorti du coma – oui car à cause de l'embuscade, je suis tombé dans le coma, je me suis pris un morceau d'obus dans la jambe et j'ai fini sous les décombres, bref... » Fis-je en faisant cette petite aparté. « j'ai un peu changé ma vie. » je voyais son regard intrigué. « Autant te le dire dès le début : je vais divorcer. J'ai une relation avec Ophélia depuis un an et demi ; J'ai pris conscience de mes sentiments pour elle quand j'ai failli mourir. Et... je l'ai mise enceinte. » Oui je ne faisais pas les choses à moitié et je doutais qu'il allait me le dire, peut-être qu'il serait content, il avait toujours voulu qu'Ophélia et moi on finisse ensemble. « Du coup j'ai dis à Emily que je voulais divorcer, et elle m'a giflé. Pour Jaimie, elle va bien, je l'ai beaucoup soutenu, elle s'occupe beaucoup de Timéo. Je l'aime toujours autant ce gosse, il est super malin ! Puis il te ressemble aussi ! J'arrive pas à lui dire non c'est horrible ! Quant à tes soeurs, je ne sais pas, je suis désolée j'allais rarement chez moi. »

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Il n'y avait pas plus grand bonheur que de retrouver son meilleur ami que l'on pensait avoir perdu pour toujours. Le passé avait refait surface et avec lui de bons vieux souvenirs. Oui, je n'étais pas le genre d'homme qui aimait les films d'horreur, c'était le genre de chose dont je me demandais comment on pouvait les regarder. Qu'est ce qu'il y avait-il de marrant dans le fait de tuer des gens, dans les musiques angoissantes et toute la panoplie des films d'horreur ? Non je ne comprenais pas. Pourtant devant Ophélia, j'avais fait celui qui avait peur de rien, me gardant bien de lui cacher ma frayeur. Charlie me le sous-entendait bien, que je devais être bon comédien à l'époque pour ne pas qu'elle ait remarqué que j'étais une poule mouillée. « Tu connais Ophélia, elle m'aurait charrié tout le temps si elle avait su ! » Et encore aujourd'hui j'en étais persuadée. Elle était comme ça Ophélia, un brin moqueuse mais qui ne voulait pas du mal. Il me confia qu'avant de rentrer dans ce petit caé de la ville qui faisait aussi office de bar, il était passé par le cimetière et que cela faisait bizarre d'avoir une tombe à son nom. Rien qu'en l'écoutant je frissonnais. Dire que moi aussi j'avais failli avoir une tombe à mon nom. C'était flippant. « Tu m'étonnes. » Dis-je simplement. Il ne fallait pas un grand speech pour qu'il comprenne que j'étais d'accord avec lui. J'avais averti Charlie que j'avais fait le guet autour de sa femme, d'un côté je ne voulais pas que Jaimie se mette avec n'importe quel crétin venu de je ne sais où. Ce n'était pas que j'étais jaloux, mais j'avais toujours vu Jaimie avec Charlie, et pour moi cela n'aurait jamais dû changer. J'avais bien travaillé en mon devoir de meilleur ami et je fis un délicat sourire. Onen était venu à moi. En tout cas ma vie avait bien changé depuis sa soi-disant mort. J'allais être père, j'allais divorcer. Je venais de lui en faire part et il m'avait demandé si je pouvais répéter. « Je crois que tu as très bien compris. » Ma vie était déjà difficile, je n'allais pas non plus le crier sur tout les toits. J'en avais fait part à mes parents c'était déjà ça, j'avais dis à Emily que je voulais divorcer car j'avais trouvé une autre personne, sans pour autant mentionner son nom. Charlie me disait qu'il avait hâte de revoir Timéo. « Il paraît que selon Jaimie je le gâte trop. » Fis-je avec un léger sourire. « En tout cas il te ressemble, j'ai l'impression de nous revoir à son âge. »

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On avait beaucoup de souvenirs en commun avec Ophélia. On avait joué ensemble étant gosses, on avait fêté Halloween tous les ans et j'avais combattu mes peurs pour ne pas que ma meilleure amie me prenne pour une poule mouillée. Cela avait été dur, et encore aujourd'hui j'essayais de prendre sur moi pour combatte mes peurs. Charlie me déclara que n'empêche, cela aurait être pu être drôle... Si on voulait, moi je n'aurais pas trouvé ça marrant car j'aurai perdu toute crédibilité envers Ophélia dont j'étais amoureux pendant l'adolescence. Elle avait l'esprit taquin, et je ne serai pas passé à travers ses blague. « Je crois que quand on aime quelqu'un, on prend sur soi, pour montrer qu'on sera toujours là dans les coups les plus durs. » Fis-je simplement, je bus par la suite quelques gorgées de bière. Ophélia était à présent passée du stade de meilleure amie à celui de maîtresse et à présent tout était compliqué. Je dormais chez mes parents depuis quelques jours, j'essayais de leur montrer que tout allait bien, malgré le fait que j'avais eu des menaces de la part d'Emily. Je ne voulais pas les inquiéter, c'était mes histoires après tout. Charlie était surpris que tout cela s'était passé derrière son dos, c'était vrai qu'au lycée il n'arrêtait pas de lancer des petites phrases de sous-entendus comme quoi ce serait bien que l'on soit ensemble. A la place, Ophélia avait sa vie et moi la mienne jusqu'à ce qu'on se rende compte de notre attirance l'un pour l'autre. « Tes efforts ont finis par payer, même si cela a été plusieurs années après. » Déclarais-je avec un léger sourire. Combien de fois n'avait-il pas joué au cupidon ? Le passé laissait place à présent à un avenir beaucoup plus joyeux. Charlie était vivant, j'allais être père, tout allait changer en quelques mois et tout cela pour un futur radieux. Durant son absence, je m'étais occupé de sa petite famille, j'avais été très présent pour Jaimie et Timéo. Charlie me confiait qu'il avait hâte de retrouver son fils et cela était compréhensible. Il me demandait alors ce qu'il aimait. « Les pirates. » Je bus une gorgée de bière avant de reprendre. « Je crois qu'il a arrêté de toi pour ça. On aimait bien jouer aux pirates quand on était petits. Ophélia était assez brutale dans son rôle ! » Je riais légèrement.

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